Oui, comment le dire pour être entendu, quand c’est essentiel mais qu’on risque de ne pas vous prendre au sérieux ? C’est une conjonction de petits évènements… Nous recevons un « coup de gueule » d’Hervé Gabet, moniteur DTE de l’école Plaine Altitude (voir page xx), effaré de voir des pilotes aborder la mini voile sans formation… et se faire mal. Puis c’est Philippe Lami, notre essayeur, qui avoue : « mon problème du moment, c’est que je trouve tout bien, tellement c’est bon de voler sous ces machines incroyables ». De crainte de passer pour un rabacheur et un rabat-joie, Philippe n’ose plus répéter encore et encore que ces superbes engins (catégorie D, C et même haut de B) ne sont pas à la portée du premier pilote venu, que trop de pilotes volent sous des voiles au-dessus de leur niveau, que pour voler sous ces magnifiques bolides, il faut quand même un certain bagage technique. Puis c’est une longue discussion avec Marc Boyer, moniteur DTE de l’école Soaring à Luchon. Estimant qu’un de ses clients n’en a pas le niveau, Marc refuse lui déconseille fortement l’EN C dont son client rêve. Son client en emprunte une ailleurs, se lance aussitôt dans un vol en conditions thermiques… et se crashe sous le vent. Il était passé de sa voile intermédiaire habituelle à une voile C, directement en conditions thermiques ! Ce n’est pas passé. Marc est en colère, estimant qu’essayeurs et revendeurs (dont il fait partie, n’hésitant pas à se remettre en question) n’exercent plus assez leur rôle de conseil et de garde fou. Marc rejoint totalement l’avis d’Alexandre Paux (voir page 52) : le seul vrai critère de sécurité, c’est le faible allongement !
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