(co-actionnaire de l’école des Passagers du vent à Talloires, responsable des stages, un podium à la RedBull Elements)
Au téléphone, il ne semble pas avoir un gros moral, Vincent. Disons qu’il a un petit coup de mou…
»C’est pas simple ce qui se passe, pénible cette attente, on subit. Que va-t-il se passer ? C’est dur à supporter, surtout en tant qu’entrepreneur. Les Passagers du Vents est fermé, bien sûr, on a dû renoncer aux biplaces, annuler tous les stages d’avril à au moins mi mai maintenant…
On fait juste un peu de travail de bureau, répondre aux mails des clients, quelques expéditions, on bricole, mais tout ça ne représente que peut être 10% de notre activité habituelle.
Comment allons sortir de là ? Quand ? Quelle sera la réaction des gens ? Voudront-t’ils encore faire des vols biplaces et des stages ou n’oseront-t’ils plus bouger une oreille ? Bon, je suis un peu négatif mais il y a aussi quelques points positifs dans tout ça : on peut bosser sur des projets qu’habituellement on n’aurait pas le temps d’avancer. On a loué les locaux voisins de Cobatex et on va en faire un espace d’accueil sympa avec un petit bar, une petite restauration simple, des produits locaux. Et puis, la prise de conscience universelle de nos exagérations est une bonne chose si elle perdure. A part ça je vais faire mon petit footing tous les jours, dans la limite du kilomètre toléré autour de chez soi ! »